Saint-Mathieu-de-Tréviers. Crédit : CAUE 34
Saint-Mathieu-de-Tréviers. Crédit : CAUE 34

Clôture de l’étude de définition urbaine partielle sur le secteur de Saint-Mathieu (34)

Regards croisés pour alimenter la réflexion

La municipalité de Saint-Mathieu-de-Tréviers arrive au terme de l’étude de définition urbaine partielle circonscrite sur le secteur de Saint-Mathieu. Lancée avec l’accompagnement du CAUE de l’Hérault, cette étude préalable à une modification du document d’urbanisme fait l’objet d’un suivi par le groupe de travail constitué par le Conseil départemental de l’Hérault, l’UDAP 34 et la DDTM 34 depuis 2016.

Les entrées thématiques sont diverses et variées : développement et renouvellement urbains, déplacements et espace public, patrimoine bâti et végétal… ainsi que les échelles à prendre en compte : du grand paysage, constamment présent en arrière-plan, jusqu’au détail d’un élément de serrurerie au détour d’une ruelle du centre ancien. L’équipe pluridisciplinaire menée par Avril en Mai, paysagiste-concepteur, associée à Robin & Carbonneau, urbanistes-architectes, et Caroline Serra, architecte du patrimoine, passe Saint-Mathieu au crible d’un diagnostic exhaustif.

Des ateliers participatifs (cf. NL n°5 – Un « diagnostic en marchant » à Saint-Mathieu – juillet 2016) permettent de le compléter par le regard des habitants et par la connaissance du territoire des plus anciens. Ces ateliers, sous forme de déambulations, sont aussi un moment de sensibilisation aux qualités paysagères et patrimoniales du centre ancien, dans le domaine public aussi bien que privé. Des mises en garde sont édictées in situ sur les interventions en façade (décroutages de façades, créations de baies hasardeuses, climatiseurs et paraboles non intégrés…) et sur le végétal (élagages violents, choix des essences non adapté…). Les préconisations qui en résultent sont rassemblées dans des fiches-actions disponibles en mairie pour les riverains.

Selon les secteurs, plusieurs orientations sont proposées pour maîtriser qualitativement les extensions urbaines :

  • insérer un quartier d’habitat individuel dans la trame paysagère composée de horts ;
  • réinterpréter la typologie du hameau pour assurer une bonne greffe en limite de village, en s’appuyant sur la topographie et les boisements existants ;
  • ou encore organiser un quartier plus dense autour d’un espace public qui pose le cadre du grand paysage.

En limite d’espace agricole, où de vastes étendues ouvertes à la construction dans le PLU menaçaient d’être nappées par un étalement urbain effréné, l’étude explore des pistes pour fixer de nouvelles limites à l’urbanisation. Sources : Avril en Mai, Robin & Carbonneau, Caroline Serra

Chaque schéma de secteur, accompagné de ses préconisations, est directement retranscriptible en Orientation d’Aménagement et de Programmation dans une modification du PLU. Ces orientations permettent d’évaluer une densité raisonnable à prévoir pour chacun de ces secteurs, afin de trouver un équilibre à l’échelle du territoire communal selon les préconisations du SCoT (arrêté, en attente d’approbation). Elles permettent aussi de prévoir le nombre de logements attendus à long terme et d’anticiper l’intensification des flux.

La structure viaire de Saint-Mathieu repose sur les « camis », chemins carrossables bordés de chênes qui doivent conserver leur gabarit étroit et leurs qualités paysagères pour ne pas devenir de banales routes de desserte. L’étude explore des pistes globales de réflexion pour en améliorer le fonctionnement sans les dénaturer : partage de l’espace public, sens de circulation, aires de stationnement, déplacements en modes doux, cheminements piétons alternatifs à réouvrir, etc.

Les espaces publics emblématiques du centre ancien, comme la place de l’Église ou l’aire de Lancyre, font également l’objet de propositions relativement concrètes répondant aux contraintes de terrain et aux attentes des usagers consultés.

Sources : Avril en Mai, Robin & Carbonneau, Caroline Serra

Autant de propositions qui, rassemblées dans un plan de référence, vont servir de « carnet de bord » à court ou long terme aux élus pour phaser les aménagements à venir, cadrer le développement urbain et maîtriser la densification, prioriser les interventions sur l’espace public, intervenir de manière qualitative et durable sur le paysage et le patrimoine du village.

Sources : Avril en Mai, Robin & Carbonneau, Caroline Serra

Laisser un commentaire


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.