Participation et concertation sont, à l’origine, ce que l’on pourrait nommer des concepts mous, malléables, que chacun peut interpréter comme il veut. Un bureau d’études qui réalise un sondage peut considérer, qu’ayant receuilli l’opinion d’un certain nombre d’habitants, il a associé la population à son projet. Pour les collectivités, “la concertation (peut) consister à consulter des citoyens élus et /ou choisis pour orienter le cours des décisions… Dans l’un et l’autre cas, les personnes peuvent parfois abusivement être baptisées “partenaires”.
Le titre donné par l’Union Régionale à l’Université d’été 2011 a pour ambition de redonner à ces termes une consistance. Il pose le principe que la concertation est un échelon de la participation, et qu’elle en est, en France, l’échelon le plus abouti. Si les termes utilisés par la loi pour préciser cette démarche citoyenne sont nombreux, des dispositifs sont parallèlement initiés sur le terrain par les collectivités qui souhaitent dynamiser la gouvernance, en marge de toute législation.
Comme le montrent les expériences dont ce journal se fait l’écho, les CAUE trouvent naturellement leur place au sein de ces “pratiques informelles de concertation et de participation”.